Journalisme : histoire et concept par le réseau de Journaliste des Héros
Aujourd’hui, de plus en plus de monde se montre méfiant, voire hostile au monde des médias, et plus particulièrement, au métier de journaliste. Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là en France, il est important de faire le point sur des éléments importants de ce métier, avec l’histoire et le concept.
L’histoire du journalisme
Depuis la nuit des temps, nous trouvons des traces du métier de journaliste. Dans l’empire romain par exemple, des crieurs publics parcouraient les rues des villes et villages pour annoncer les événements. Entre les villes, les informations étaient relayées via des messagers ou des commerçants. Il en est de même pour la presse écrite. Il a été retrouvé des documents manuscrits relatant des faits divers, des avis de décès et même quelques publicités.
C’est avec l’avènement de l’imprimerie que le journal prend alors toute sa grandeur. Le premier vrai journal hebdomadaire, de seulement 4 pages, a vu le jour au 17e siècle au Royaume-Uni. Dans l’hexagone, c’est “la Gazette”, qui a vu la publication de son premier journal papier en 1631. Il s’agissait d’un journal autorisé par le roi Louis XII. Il faut bien l’avouer, le tirage reste très confidentiel et n’intéresse que peu de lecteurs. Le premier organe de presse totalement indépendant a vu le jour au moment de la fronde en 1648, sous le titre : “La Requête des trois états du Gouvernement”.
Pour que le grand public s’intéresse à la presse, il faut attendre le 18e, avec la parution de journaux thématiques :
- Le journal de médecine en 1754
- Le journal des dames en 1759
- Le courrier de la mode en 1768
Le premier journal d’opinion voit le jour pendant la Révolution Française, mais disparaît lorsque Napoléon III prend le pouvoir.
Pour en finir avec la presse artisanale, la première agence de presse mondiale est née en 1835 et deviendra un siècle plus tard, la fameuse Agence France-Presse.
C’est avec l’apparition de l’industrialisation et des presses rotatives que la presse a pu se développer. L’essentiel des journaux aborde les sujets d’actualité et d’économie du pays. À cette époque, les grands noms de la presse sont le Petit Parisien, le Matin, le Journal ou le Petit Journal. Si vous cherchez des quotidiens encore présents aujourd’hui, en voici :
- Le Figaro fut fondé en 1826
- L’Humanité en 1904
- Le Petit Parisien deviendra avec le temps le Parisien Libéré, puis le Parisien qui date de 1876.
- Le journal Le Temps sera ensuite remplacé par le journal Le Monde sorti en 1861.
- Libération est beaucoup plus jeune, puisqu’il date seulement des années 1970.
Il ne faut pas oublier que la “presse plaisir” est née dans le milieu des années 1800 et contrairement à la “presse sérieuse” était financée en grande partie par la publicité. Aujourd’hui même des casinos en ligne peuvent financer le journalisme !
Avec le développement d’internet, la presse écrite est dans l’obligation de revoir complètement son modèle économique. Aujourd’hui, de nombreuses agences se regroupent pour limiter les frais, ce qui pose un problème d’indépendance et de concentration de l’information. C’est sans compter également une défiance croissante envers la presse et les journalistes, au sens large du terme. Sans présager de l’avenir, la presse et les journalistes sont à un tournant.
Il faut désormais être passioné pour être journaliste car ce métier n’a pas que des bons côtés. Heureusement, pour la plupart, ils savent aussi se détendre avec d’autres activités ludiques.
Concept et déontologie
Pour continuer dans le côté historique, le mot de journaliste apparaît pour la première fois à la fin du 17e siècle. Au début du 18e siècle, une première définition de journaliste apparaît. Il est décrit comme “celui qui fait un journal afin de garder une trace écrite de ce qui se passe chaque jour”. Au départ, le journaliste est religieux.
Bien entendu, les métiers et leurs définitions ont considérablement évolués. Aujourd’hui, nous pouvons considérer deux types de journalistes : ceux qui possèdent une carte de presse et ceux qui travaillent à l’élaboration du journal et de la rédaction (presse écrite ou télévisée). Attention, il ne s’agit en aucun cas de faire une hiérarchie entre les deux. Ils sont tous les deux nécessaires pour fournir des informations de qualité. Ils ont chacun leurs sujets de prédilection et leurs spécialités.
En 2020, il y avait 142 500 journalistes en activité au sens international du terme, c’est-à- dire ayant une carte de presse. Cette carte fut créée en 1936 et offre des avantages à leur possesseur. Ils peuvent par exemple accéder gratuitement à de nombreux lieux gratuitement, pour qu’ils puissent librement informer le reste de la population avec des interviews par exemple et exemple2.
Mais le journaliste a également un certain nombre d’obligations. Les deux règles de bases sont :
La vérification et le recoupement des sources : il doit pour cela évaluer la pertinence des informations, ainsi que l’authenticité des propos. Théoriquement, il ne doit pas se baser sur une seule et unique source d’information. Dans la mesure du possible, il doit donc trouver d’autres sources qui vont corroborer les informations obtenues.
La protection des sources : cela permet d’obtenir des informations, sans que le journaliste révèle où et comment il a eu ses informations. Il est à noter que même les forces publiques ou la justice ne peuvent déroger à cette règle et obtenir les noms.